Créer un logiciel de type micro-SaaS c’est le Grâal. Ce modèle permet de générer des revenus récurrents et passifs tout en développant un produit qui peut être vendu (exit) sans nécessiter plus de temps de travail une fois développé.
Dans cet épisode du Board, j’ai reçu Mickael Bourgois, créateur de Scrybecast, un micro-SaaS développé parallèlement à ses missions de freelance et à son job de salarié. Ensemble, on décortique comment un freelance, un salarié ou un solopreneur peut créer son propre micro SaaS et réussir à scaler son business. Le guide complet pour t’aider à te lancer dans la construction d’un logiciel.
1. Pourquoi créer un micro-SaaS quand on est solopreneur ?
Le modèle du SaaS (Software as a Service) permet de vendre un produit sous forme d’abonnement, ce qui génère des revenus mensuels récurrents (MRR). Pour les solopreneurs qui veulent scaler sans avoir à vendre constamment leur temps, c’est une option très intéressante. Selon Mickael, « Le SaaS te permet de sortir du modèle classique de la prestation de services. ». C’est le produit digital le plus scalable que tu puisses créer en solopreneur.
Les avantages d’un SaaS pour les freelances
En créant un micro-SaaS, tu passes d’un modèle où tu vends ton temps à un modèle où tu crées un produit vendu à l’échelle, sans intervention continue de ta part. Contrairement au freelancing, où ton revenu est limité par le nombre d’heures travaillées, un SaaS te permet de découpler ton temps de tes revenus. Mickael explique : « Créer un SaaS m’a permis de générer des revenus récurrents tout en continuant à travailler sur d’autres projets. »
Action concrète : si tu cherches à diversifier tes sources de revenus, réfléchis à un produit ou un service qui pourrait être vendu sous forme d’abonnement.
2. Les compétences et outils nécessaires pour créer un micro-SaaS
Pour beaucoup, la création d’un SaaS semble un objectif technique difficile à atteindre. Cependant, avec les outils no-code ou IA disponibles aujourd’hui, il est possible de développer un SaaS même si tu n’as pas de compétences en développement. Mickael en est un exemple concret : « Je ne suis pas développeur, mais j’ai utilisé des outils no-code pour créer Scrybecast. »
a) Les outils no-code essentiels
Les outils no-code comme Bubble, Webflow ou Airtable te permettent de construire des applications complexes sans écrire une seule ligne de code. « J’ai appris à utiliser ces outils en parallèle de mes missions de freelance », précise Mickael. Ces plateformes sont devenues de plus en plus puissantes, permettant la création de produits SaaS complets.
b) Se former pour réussir
« J’ai d’abord appris par moi-même, puis j’ai suivi un bootcamp pour accélérer mon apprentissage. » Mickael souligne qu’il est possible de se former de manière autonome en utilisant des ressources en ligne, mais suivre une formation structurée peut accélérer le processus et te donner une longueur d’avance.
Action concrète : si tu n’as pas de compétences techniques, explore les possibilités offertes par le no-code. Commence par un petit projet pour te familiariser avec les outils avant de te lancer dans un projet SaaS plus ambitieux.
3. Trouver une niche pour son micro-SaaS
Le succès d’un micro-SaaS repose sur le choix d’une niche précise. Mickael a trouvé une opportunité dans le domaine du podcasting avec Scrybecast, un logiciel qui aide les créateurs de podcasts à mieux gérer leur contenu. « Je suis tombé sur ce besoin en observant les défis que rencontrent les podcasteurs dans leur gestion quotidienne. »
Identifier un problème à résoudre
Créer un SaaS n’a de sens que si tu résous un problème concret pour ton public cible. Mickael a découvert que les créateurs de podcasts avaient besoin d’un outil pour simplifier la gestion de leurs épisodes et optimiser leur diffusion. Il a donc construit Scrybecast pour répondre à cette demande spécifique.
Action concrète : réfléchis aux problèmes que rencontrent tes clients ou ton audience actuelle. Existe-t-il un besoin non satisfait que tu pourrais résoudre avec un SaaS ?
4. Rentabiliser son micro-SaaS : les étapes clés
Lancer un SaaS ne signifie pas que tu vas automatiquement générer des revenus. Selon Mickael, « Le MRR (revenu mensuel récurrent) ne vient pas tout de suite. Il faut du temps pour trouver ses clients et stabiliser les revenus. » Il est crucial de mettre en place une stratégie claire pour acquérir des utilisateurs et les convertir en abonnés payants.
a) Mettre en place une stratégie de lancement
Lorsque tu lances un SaaS, le plus important est d’avoir une stratégie de lancement progressif. Mickael a commencé avec un petit groupe d’utilisateurs pour tester son produit et recueillir des retours. « J’ai lancé une version bêta pour une petite communauté, ce qui m’a permis d’améliorer le produit avant de le lancer à grande échelle. »
b) Surveiller les indicateurs de performance
Une fois ton SaaS lancé, il est important de suivre des indicateurs clés pour évaluer la santé de ton produit. Mickael mentionne plusieurs métriques importantes : le churn rate (taux de désabonnement), le CAC (coût d’acquisition client), et la LTV (valeur à vie du client). « Suivre ces indicateurs m’a aidé à ajuster ma stratégie et à mieux fidéliser mes utilisateurs. »
Action concrète : mets en place des outils de suivi pour mesurer l’engagement de tes utilisateurs. Ajuste ta stratégie en fonction des retours et des performances de ton produit.
5. Gérer les coûts et le temps pour rendre son SaaS rentable
Créer un SaaS peut sembler coûteux, mais avec une gestion rigoureuse des ressources, il est possible de limiter les dépenses. Mickael explique : « J’ai investi principalement en temps, mais j’ai aussi dû acheter quelques outils et suivre des formations pour être opérationnel rapidement. »
a) Investir intelligemment
Il est tentant de vouloir tout automatiser dès le départ, mais Mickael recommande de commencer modestement. « J’ai d’abord lancé une version minimaliste de mon produit, puis j’ai réinvesti les premiers revenus dans l’amélioration de la plateforme. » Cela permet de limiter les risques tout en s’assurant que le produit répond bien à la demande.
b) Déléguer certaines tâches
Comme pour tout projet, certaines tâches peuvent être déléguées pour te permettre de te concentrer sur les aspects stratégiques. Mickael explique : « J’ai externalisé certains développements pour gagner du temps et me concentrer sur la stratégie de croissance. »
Action concrète : identifie les tâches que tu peux déléguer pour te concentrer sur le cœur de ton SaaS. Cela te permettra de te concentrer sur l’acquisition de clients et la fidélisation, tout en optimisant ton temps.
6. Les erreurs à éviter lors de la création d’un micro-SaaS
Dans cet épisode, Mickael a également partagé les erreurs qu’il a commises lors de la création de Scrybecast. Voici les principales leçons qu’il a tirées de cette expérience.
a) Ne pas valider suffisamment le besoin
L’une des erreurs les plus courantes est de ne pas valider suffisamment le besoin avant de se lancer dans le développement. « J’ai perdu beaucoup de temps en développant des fonctionnalités qui n’étaient pas réellement demandées par mes utilisateurs. » Pour éviter cela, il est essentiel de recueillir des retours dès les premières étapes du projet et d’adapter le produit en fonction des besoins réels.
b) Ne pas avoir une stratégie marketing claire
Une autre erreur courante est de négliger l’aspect marketing. « J’ai beaucoup misé sur le développement du produit, mais je n’avais pas anticipé la complexité de le vendre. » Avoir une stratégie d’acquisition claire est crucial pour réussir à attirer les premiers clients et développer ton SaaS de manière rentable.
7. Perspectives : Quand vendre son micro-SaaS ?
Un micro-SaaS peut non seulement te permettre de générer des revenus réguliers, mais il peut aussi être vendu à un certain stade pour réaliser une plus-value. Mickael explique : « Mon objectif est de faire grandir Scrybecast et éventuellement de le revendre si cela devient pertinent. » La vente d’un SaaS peut être une stratégie lucrative, mais il faut bien connaître les métriques utilisées pour calculer la valeur d’un produit avant de s’engager dans ce processus.
Comment déterminer la valeur de ton SaaS ?
Lorsqu’il s’agit de vendre un SaaS, plusieurs facteurs entrent en jeu : le MRR, la croissance des utilisateurs, la fidélisation, et les marges. Mickael a étudié différents scénarios de revente pour s'assurer qu’il tire le meilleur parti de son travail. « Il est important de savoir si ton SaaS est prêt à être vendu, ou s'il faut encore le développer pour maximiser sa valeur. »
Action concrète : Si tu envisages de revendre ton SaaS à terme, assure-toi d’avoir des métriques solides pour prouver sa rentabilité et son potentiel de croissance.
Conclusion : Lance ton micro-SaaS et booste ta scalabilité
Créer un micro-SaaS peut sembler une montagne à gravir, mais avec les bons outils et la bonne stratégie, c’est un chemin accessible à tous les solopreneurs. Comme Mickael avec Scrybecast, tu peux partir de zéro, te former, et construire un produit qui génère des revenus réguliers. Que ce soit pour ajouter une source de revenus à ton activité freelance ou pour transformer ton business model, le micro-SaaS est une voie à explorer.
Le chemin ne sera pas toujours facile, mais les bénéfices à long terme en valent la peine. Commence dès aujourd'hui par identifier une niche, teste ton produit, et fais preuve de patience. Tu pourrais bien découvrir que la création d’un SaaS est la clé pour scaler ton solo business.